[1] Bob Dylan, The Lonesome Death Of Hattie Carroll.
[2] Dans un premier temps, l’Occident n’a pas aidé la Thaïlande à accueillir l’afflux de nouveaux réfugiés jusqu’au jour où celle-ci a décidé d’expulser quarante-cinq mille personnes au Preah Vihear, en les obligeant à dévaler un versant de montagne sous les balles et à traverser ainsi en courant un champ de mines pour retourner chez eux. Après ce massacre, l’UNICEF et la Croix-Rouge internationale ont financé un certain nombre de camps. Notons, également, que les Khmers rouges profitèrent de ces camps dans lesquels ils s’implantèrent pour refaire leurs troupes.
[3] Les camps de réfugiés sont tombés sous la coupe des Khmers rouges qui y ont fait régner l’ordre, détourné une partie de l’argent pour leurs soldats et recruté de nouveaux partisans. Comme les autorités ne réagissaient pas, les humanitaires ont préféré fermer les yeux sur ces pratiques.
[4]PPC : Parti populaire cambodgien. C’est le gouvernement mis en place par les Vietnamiens après la chute des Khmers rouges. D’abord dirigé par Heng Samrin, il passera entre les mains de Hun Sen en 1985. Ce dernier est toujours au pouvoir en 2021.
[5]Tous les descendants mâles du roi défunt pouvaient prétendre à la couronne. Cependant, ceux dont la mère était princesse (donc aussi fille du roi défunt) étaient prioritaires.
[6]Au Cambodge poussent des Tetrameles nudiflora, de faux fromagers. Leur présence dans certains temples d’Angkor où ils se mêlent à la pierre sculptée ne s’oublie jamais.
[7] On les appelle les fleurs de Bouddha.
[8]Kaing Guek Eav, surnommé Douch, le directeur du centre de Tuol Sleng, a été condamné à la prison à vie pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Il était responsable de quelques vingt mille morts, tous ayant été torturés avant d’être exécutés.
Ieng Sary et Ta Mok sont décédés avant leur jugement.
Khieu Thirith a été remise en liberté, elle ne possédait plus ses facultés mentales.
Nuon Chea et Khieu Samphân ont été condamnés à perpétuité pour crimes contre l’humanité et pour génocide.
– Khieu Samphân n’a nié ni les tortures ni les exécutions, mais a minimisé sa responsabilité prétendant qu’il n’était au courant de rien et rejetant la faute sur Pol Pot.
– Nuon Chea avait un autre système de défense. Il assumait sa participation, mais niait les massacres ou plutôt accusait les Américains, les Vietnamiens de les avoir perpétrés.
[9] Le devaraja est le dieu-roi, un culte établi au IXe siècle par Jayavarman II, le fondateur de l’empire khmer d’Angkor.
[10]Du 19 mai 1970 au 15 août 1973, l’ultime jour des bombardements, 250 000 tonnes de bombes ont été lâchées sur la République khmère, 82 000 tonnes au cours des 45 derniers jours de l’opération. Depuis le lancement de l’opération Menu en 1969, l’US Air Force avait largué 539 129 tonnes de munitions sur le Cambodge. (Wikipédia)
[11]Les Américains aussi : en 1978, lorsque des partis « frères » ont visité le Cambodge, Ieng Sary a attribué 800 000 morts aux bombardements américains, tandis que Pol Pot allait jusqu’à 1,4 million ; aujourd’hui, certains leur en octroient 500 000 et la responsabilité de la famine qui a sévi sous le Kampuchéa démocratique.