[1]Toujours la prophétie de Bouddha.
[2] Un témoin de ce drame a expliqué que Keth Dara aurait résisté aux Khmers rouges après la prise de Phnom Penh. Il aurait été arrêté et emmené ainsi que sa femme française Joëlle, leurs deux enfants et ses soldats, à la prison de Takmao où ils ont été exécutés.
[3] Camarade sœur. Mith : camarade ; neay : sœur.
[4]Les gens après avoir été expulsés des villes, étaient dirigés vers des centres de regroupement pour être triés suivant leur classe sociale, leur origine, et orientés vers des coopératives.
[5]Leur sort ultérieur a varié en fonction de la région et de leurs compétences. Les techniciens et les ouvriers qualifiés sont parfois retournés en ville pour participer à la relance des usines, couchant dans des dortoirs, séparés de leur famille qui est restée sans nouvelles, d’autres sont allés dans des centres de rééducations, beaucoup d’officiers ont été exécutés.
[6] Se traduit par « le gardien du travail, de l’action » (Rithy Panh, l’élimination).
[7] Allusion à une fable arabe : un lion, un loup et un renard, ayant fait chasse commune, prirent un âne, un lièvre et un cerf. Le lion demanda alors au loup de procéder au partage. Celui donna au renard le lièvre, au lion le cerf et se réserva l’âne. Le lion protesta que le partage n’était pas équitable, asséna un grand coup de patte au loup et fit rouler sa tête, puis il sollicita le renard, lui faisant remarquer que ce serait plus difficile, ils étaient deux et il y avait trois animaux. « Non », dit le renard, c’est au contraire évident : « le cerf est pour votre déjeuner, l’âne pour votre souper et, pour patienter entre ces deux repas, le lièvre pour votre goûter ». Le lion ne put qu’admirer la pertinence du partage. « Qui t’a inculqué une telle sagesse ? » interrogea-t-il. « Le loup est bon professeur », répliqua le renard.
[8] Histoire racontée par Hô Chi Minh en 1946 : « c’est une guerre entre le tigre et l’éléphant. Si jamais le tigre s’arrête, l’éléphant le transpercera de ses puissantes défenses. Mais le tigre ne s’arrêtera pas, il se cache le jour et attaque la nuit et l’éléphant mourra d’épuisement et d’hémorragie ».
[9]Il existe un film produit par les Khmers rouges où l’on voit des paysans se battre avec des sarbacanes contre des soldats républicains lourdement armés.
[10]Les enfants ont été regroupés par tranches d’âge. Les plus jeunes avaient droit à une institutrice (Laurence Picq : Au-delà du ciel).
[11]Sandales taillées dans des pneus, utilisées par les combattants vietminhs.
[12]Les êtres n’étaient plus des individus, mais des « forces de travail ». C’est l’équivalent khmer rouge des « ressources humaines ».
[13]Sok Bonarith, le moine qui a aidé Rithy. Les Khmers rouges changeaient les noms des gens. On n’utilisait que des prénoms et si possible d’une seule syllabe (Cf Rithy Panh L’élimination).
[14] Selon Haing Ngor (Une odyssée cambodgienne), les seringues contenaient généralement de la vitamine ou du glucose, les pilules étaient une présentation pharmaceutique de remèdes traditionnels cambodgiens à base de plantes et de légumineux. Aussi, si cela ne soignait pas, cela ne tuait pas, contrairement à la médecine occidentale qui, lorsqu’elle ne guérit pas, peut tuer à cause de certains effets secondaires (lol !).