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XI - Page 11 sur 18 - Les 9 vies de Norodom Sihanouk

XI

En octobre 1950, ce fut le désastre de Cao Bang.

C’était le nom d’une place forte censée empêcher l’approvisionnement des troupes vietminhs par la Chine. Elle était reliée à la ville de Langson et au reste de l’Indochine par une route coloniale, la RC4. Le long de cette voie, des postes Dong Khê, That Kê.

Si la forteresse remplissait bien son office, sa situation était devenue intenable depuis l’arrivée au pouvoir de Mao Zedong. Dès le début de l’année, Cao Bang et Dong Khê furent isolés et n’étaient plus ravitaillés que par avion. Le 16 septembre, la chute de Dong Khê réveilla l’armée française qui décida, enfin, le retrait de ses troupes vers Langson. Ils le firent par la RC4 que le poste pris ne protégeait plus. Non seulement la colonne de Cao Bang fut détruite, mais également celle qui s’était portée à sa rencontre. Dans la panique, Langson, pourtant non menacé, fut abandonné à l’ennemi. L’impact de cette défaite[11] avait ravivé l’enthousiasme des nationalistes khmers et la guérilla, ruinant ainsi tous les efforts de Sihanouk.

Le seul aspect positif était que les Français étaient désormais prêts à tout pour empêcher les démocrates de revenir au pouvoir, les soupçonnant toujours d’être provietminhs. Ils avaient assassiné Ieu Kœus, leur leader, en lançant une grenade dans son bureau de campagne.

– Ce sont eux qui ont inventé la démocratie et les Droits de l’Homme, ils savent comment les gérer.

Mais, humour mis à part, le monarque pestait intérieurement contre les ingérences françaises qui lui faisaient plus de tort que de bien et il aurait bien reculé encore les élections afin de laisser les indignations retomber.

Il faisait ses comptes, soupesait ses chances de les gagner. Il avait suscité de nombreux partis. Le premier, celui de la Rénovation khmère de Lon Nol, était très à droite, bouddhiste, royaliste ; le second, créé par Yem Sambaur, celui qui avait permis à des députés de garder leur place lorsqu’un scandale financier les avait menacés, devait aider à rallier ceux-ci ; le troisième, celui du peuple, plus socialiste et populiste que les démocrates, faisait de la surenchère à gauche ; le dernier, simplement intitulé le Nord-est victorieux, était celui de Dap Chhuon et ne laissait, compte tenu de son implantation militaire sur la frontière avec les Siamois, aucune chance dans la région aux autres. Si l’on ajoutait à cela un nombre très limité de meetings autorisés et la fermeture de certains bureaux de vote bien choisis pour raison de sécurité, le scrutin était joué d’avance.

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