[1] Les apsaras sont des nymphes célestes d’une grande beauté, sorties des flots lors du barattage de la mer de lait à la naissance du monde. Elles symbolisent le plaisir des sens et de l’esprit.
[2] La mâchoire, Hanu, fait référence au singe Hanouman, héros de l’épopée indienne Le Ramayana ou plutôt, ici, de sa version cambodgienne Le Reamker. Hanouman (« pourvu de mâchoires ») doit son nom à une anecdote : enfant, affamé, il vit un gros fruit rouge dans le ciel et tenta de le croquer. C’était le soleil !
[3] Norodom Ier eut 45 épouses, 27 fils et 34 filles qui formèrent la famille royale « Norodom ». Le Prince Norodom Sutharot était le 22e fils et l’époux de sa demi-sœur la princesse Baghavathi Panganguni (29e fille).
[4] L’astrologie chinoise répartit les années suivant un cycle de douze ans, chacune étant sous le signe d’un animal – le Rat, le Buffle, le Tigre, le Lapin, le Dragon, le Serpent, le Cheval, la Chèvre, le Singe, le Coq, le Chien et le Cochon – qui influence de son caractère les événements et les personnes. Il y a un deuxième cycle, où les années, cette fois-ci, sont distribuées selon cinq éléments : le bois, le feu, la terre, le métal et l’eau.
[5] Il s’agit du pavillon Napoléon.
[6] Les brahmanes sont des religieux hindouistes. Le Cambodge est un pays bouddhiste (avec des bonzes), mais l’hindouisme est toujours présent lors du couronnement.
[7] Parce qu’elle est enfermée dans une coque, l’eau de coco est considérée comme « non souillée ». Dans la religion hindouiste, sa noix fait partie des offrandes aux dieux.
[8] Selon la légende, un paysan Neay avait créé une nouvelle espèce de concombre que l’on a appelé les concombres doux (« Trâsâk Phaèm »). Le roi en était si friand qu’il se réserva naturellement toute la production nommant Neay jardinier en chef. Puis persuadé que cela ne suffirait pas, il lui donna une lance avec ordre de tuer quiconque essaierait de dérober les fameuses cucurbitacées. Vous devinez la suite ! Une nuit, assailli d’une envie soudaine, il se glissa lui-même dans le potager, le jardinier, le prenant pour un voleur, le transperça avec son arme. Ministres, dignitaires, mandarins, serviteurs, astrologues, religieux et même l’éléphant sacré, tous convinrent que c’était là le karma du défunt souverain, et ils invitèrent Neay Trâsâk Phaèm à monter sur le trône, après avoir épousé l’unique fille de sa victime.
[9] Nous sommes dans les années trente : il y a eu le jeudi noir à la Bourse de Wal Street, Hitler est au pouvoir en Allemagne et le Japon tente d’envahir la Chine.
[10] Le prénom signifierait « petite mignonne »
[11] L’orage, paroles et musique de Georges Brassens.
[12] École du quartier tenue par la France.
[13] La remarque (le Cambodgien est un éternel fatigué), particulièrement raciste, est courante ! Mais, dans ses mémoires, le prince Sihanouk ne s’en offusque pas, le contexte, la finesse du professeur la rendait-elle plus acceptable ?
[14] L’empire colonial français.