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XIV - Page 8 sur 13 - Les 9 vies de Norodom Sihanouk

XIV

En juillet 1953, L’Union soviétique, la Chine, les États-Unis et la Grande-Bretagne réussirent à mettre fin à la guerre en Corée en signant l’armistice de Panmunjeom, le traité définitif devant être paraphé à Genève. Très vite, on décida de régler, par la même occasion, le conflit indochinois. La possibilité d’un terme à cette guerre devint une réalité à échéance courte puisque la conférence devait s’ouvrir le 8 mai 1954. Dès lors, chaque partie tenta, comme en Corée, d’arriver en force aux négociations.

En prenant ses fonctions, le général Henri Navarre commença par faire un bilan très critique du travail de son prédécesseur, en particulier de sa passivité face au Viêt Minh : il s’était contenté de défendre le delta du Tonkin derrière la ligne De Lattre, la seule action offensive pour stopper l’avancée de leur adversaire avait été la mise en place du camp de Na San. Lui avait un plan bien plus ambitieux qu’il l’exposa à Paris : la formation d’une véritable armée vietnamienne qui pourrait être effective en 1954-1955[4] ; au nord du 18e parallèle, le Corps expéditionnaire serait sur la défensive ; au sud, on engagerait une lourde opération de pacification. Le but était d’obtenir une sortie honorable pour la France et de garder une moitié du Viêt Nam dans l’escarcelle du monde libre. Hormis le nettoyage de la zone entre Na Trang et Tourane[5] qui mobilisa beaucoup de forces, les Indochinois ne perçurent guère de différence avec ce qu’avait fait Salan, mais la métropole était enthousiaste : on tenait enfin un commandant en chef avec une vision claire de l’Indochine. Le Viêt Minh voyait, dans le repli en dessous du 18e parallèle, la possibilité d’envahir une partie non négligeable du pays.

Pour protéger le Laos, l’état-major français décida de refaire le coup de Na San, c’est-à-dire de créer une enclave dans la jungle, en territoire ennemi, permettant le contrôle d’une large région forestière et servant éventuellement d’appât pour attirer et briser les troupes vietminhs qui tenteraient de s’en emparer. Le choix se porta sur un village dans la province de Lai Chau, dans le haut Tonkin. La vallée, dix-sept kilomètres sur cinq, était couverte de rizières et une rivière la traversait, la Nam Youn. Il y avait un ancien aérodrome construit par les Japonais durant la seconde guerre mondiale avec deux pistes d’atterrissage, enfin une route la reliait au reste du pays et à Hanoï en particulier. Comme à Na San, une série de collines dominaient le centre de six ou sept cents mètres, ce seraient les futurs points d’appui (PA), protégeant le quartier général et protégés par lui. Les PA avaient de jolis noms de femme, Huguette, Dominique, Claudine, Éliane, Béatrice, Gabrielle, Anne-Marie et, un peu plus éloignée, boudant les autres, Isabelle. Le village, qui à l’origine s’appelait Muong Then, le lieu près du ciel, avait une dénomination moins poétique puisque cela se traduit par « chef-lieu frontalier » : Diên Biên Phu.

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