[1] Hiroshima, 6 août 1945. L’horreur fut larguée à 8 h 15. 70 000 personnes furent tuées, plusieurs dizaines de milliers grièvement blessés, quant au nombre d’irradiés… Si elle fit si peu de victimes, ce fut parce que la campagne de bombardements incendiaires contre les grandes villes japonaises s’était terminée en juin, et donc des attaques supplémentaires risquaient d’être moins productives. On passa aux cités moyennes, Hiroshima n’avait que 300 000 habitants, Nagasaki 220 000.
[2] L’attitude du général Curtis, les bombardements de Phnom Penh ou de Tokyo, les bombes atomiques n’ont pas été évoqués pour dire du mal des Américains. Mais, parce que ce sont les « héros » de ce conflit, rappeler ces dérapages souligne le niveau de haine auquel nous étions arrivés.
[3] L’enfant que j’ai été peut témoigner que dans les années soixante le rappel de ces journées de septembre remplissait encore d’horreur, de colère et de tristesse les personnes qui les avaient vécues.
[4] Le Wat Phnom est un temple bouddhiste, construit sur la seule colline de Phnom Penh, 27 mètres de hauteur, au nord de la ville.
[5] Les Chams sont en partie au Cambodge, en partie au Viêt Nam. Ils pratiquent une version très spécifique de l’islam.
[6] Jour de déclaration de l’indépendance : Son Ngoc Thanh était toujours au Japon, quant aux autres, ils étaient au bagne de Poulo Condor !
[7] Le 8 mai 1945, à Sétif, une manifestation de nationalistes algériens est violemment réprimée. Très vite, tout s’emballe, une centaine d’Européens sont assassinés, quelques dizaines de milliers d’autochtones sont massacrés en représailles. Le mouvement indépendantiste sera ainsi contenu jusqu’en 1954.
[8] Du vietnamien nhà quê qui signifie paysan. Une manière injurieuse de dénommer les Vietnamiens.